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Et si le risque le plus sous-estimé au Québec, c’était… l’eau ?

  • Photo du rédacteur: Marie-Pier Goyette Noël
    Marie-Pier Goyette Noël
  • 28 oct.
  • 2 min de lecture


L’eau : le risque invisible qui monte

On parle souvent d’énergie, de carbone ou de biodiversité. Pourtant, la ressource qui conditionne nos opérations, nos communautés et nos écosystèmes, c’est l’eau.

Au Québec, cette abondance apparente crée parfois un faux sentiment de sécurité. Mais les signaux d’alerte se multiplient : nappes phréatiques en baisse, épisodes d’étiage prolongés, conflits d’usages entre secteurs, pressions croissantes sur les bassins versants.

Pendant ce temps, le cadre réglementaire se resserre : seuils de prélèvement, nouvelles obligations de suivi, traçabilité des rejets. L’accès à l’eau devient un risque opérationnel autant qu’un enjeu environnemental — que les organisations doivent désormais intégrer dans leurs plans de continuité et leurs stratégies ESG.

Ce que ça signifie concrètement pour les organisations d’ici

💧 Continuité des opérations : restrictions municipales, arrêts de procédés sensibles à la qualité ou à la quantité d’eau, concurrence entre usages industriels, agricoles et résidentiels.

💧 Coûts accrus : traitement additionnel, gestion des rejets, nouvelles exigences en assurance, financement et divulgations ESG (évaluation des risques hydriques).

💧 Chaînes d’approvisionnement : vulnérabilité des fournisseurs, transport fluvial perturbé, pression sur les matières premières.

💧 Conformité réglementaire : seuils de rejets resserrés, obligations de suivi, autorisations spécifiques du MELCCFP et des municipalités.

Cinq mesures à mettre en place dès maintenant

  1. Cartographier le risque hydriqueIdentifier les sites critiques et les fournisseurs clés. Évaluer la dépendance à la ressource et définir des seuils d’alerte.

  2. Boucler la boucleFavoriser la réutilisation interne, l’optimisation du refroidissement et la récupération de chaleur : des gains à la fois environnementaux et économiques.

  3. Mesurer pour agirInstaller des sous-compteurs par atelier, détecter les fuites, suivre des indicateurs d’intensité eau/produit. La donnée, c’est le point de départ de l’action.

  4. Préparer un plan “sécheresse”Élaborer des scénarios d’opérations dégradées : procédés alternatifs, stocks de sécurité, priorisation des usages.

  5. Renforcer la confiance localeMiser sur la transparence : communiquer les volumes prélevés et la qualité des rejets, collaborer avec les municipalités et organismes de bassin versant.

L’eau, un enjeu collectif

L’eau n’est pas qu’un intrant industriel : c’est un actif stratégique collectif.La façon dont une organisation la gère, la valorise et la protège devient un indicateur concret de sa maturité environnementale.

Au-delà de la conformité, c’est une question de résilience — celle des entreprises, mais aussi celle des territoires et des communautés qui les entourent.

💬 Question à la communauté

Quels impacts liés à l’eau observez-vous déjà dans vos activités ? (opérations, coûts, approvisionnement, conformité)Et surtout : quelles mesures ont été les plus efficaces pour y faire face ?

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